Qu'est-ce que Dunes de miel ?

Dunes de miel c'est une petite ferme apicole cachée dans une vallée verdoyante des Alpes. Ses créateurs tentent par leur travail de développer des activités agricoles durables, et de protéger la magnifique faune et la flore qui les entourent. Tout en produisant du bon miel !

samedi 12 mars 2011

Argentina !


Sur les terres rouges du Nord de l’Argentine, les exilés, engagés dans un voyage sans retour ; celui de la conquête du nouveau monde, s’échouent sur la plage d’un delta infranchissable, à franchir pourtant ; telle est la condition de leur liberté coûteuse, qui ne sera goûtée que par cent huit d’entre eux. Les plus vaillants ; les plus chanceux ? Les plus forts ; les plus intelligents ? Il n’en reste aujourd’hui que quelques improbables descendants ; dans cette ville née d’une cavalière déroute ; nommée Paso de Los Libres.

Nous avons eu le plaisir d’y rencontrer Marcello, qui pour faire plaisir à son père Pancho, avait il y a six ans installé quelques ruches sur le lopin de terre défriché à quelques kilomètres de la ville. Il s’est pris de passion il faut croire, et a suivi les traces de la abuela, l’arrière grand-mère qu’il n’ pas connue ; sur le chemin de l’apiculture. Pancho se souvient parfois des gestes de l’aïeule, et tente de conseiller son fils grâce à l’intelligence bien ou mal acquise par la curiosité lunatique d’un enfant de dix ans, dont il a gardé l’esprit et l’énergie.

Aujourd’hui le fiston Marcello possède quatre vingt ruches en activité. Il a suivi une formation diplômante d’apiculteur ; puis d’inspecteur sanitaire. L’Argentine, deuxième pays producteur de miel après la Chine, se doit de maintenir et renforcer un contrôle et un développement de pointe des « technologies » apicoles. La totalité ou presque du produit partant à l’exportation, la production doit être normalisée, suivie et contrôlée de manière optimale.

Nous retrouvons les mêmes problématiques que chez nous : envahissement par les pesticides ; quelques foyers de loques redoutés ; et en particulier la varroasis, qui est d’autant plus préoccupante qu’il n’y a pas d’arrêt de ponte dans ces climats subtropicaux (nous sommes à la hauteur du Sud du Brésil). Les apiculteurs argentins, et en particulier notre ami Marcello, nous surprennent par leurs connaissances, leur dynamisme dans l’expérimentation de traitements nouveaux ; et une forte tendance vers des alternatives durables et biologiques. L’acide oxalique est très répandu ; avec un recours à l’amitrase en cas de surinfestation. Ils appliquent un test par échantillon d’abeilles ; sur un certain nombre d’abeilles ils comptent le nombre de varroas, si leur pourcentage par rapport au nombre d’abeilles est de plus de 4 pour cent ; ils appliquent alors un traitement.

Marcello expérimente également l’élevage de reines en nucléis, sur deux cadres. Le climat permet bien sûr des manipulations impossibles chez nous.

Marcello est intarissable au sujet de la flore et des arbres qui nous entourent. De nombreuses espèces subtropicales, agrumes ; papayers ; girofliers, canneliers ; des arbres locaux, l’eucalyptus, planté en grande quantité pour son exploitation et sa croissance ultra rapide, des arômes multiples ; des herbes odorantes, exacerbés par une chaleur constante.

Voici quelques images de ce périple, Paso de los Libres.

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